dimanche 24 avril 2016

Première sortie de la saison

24 avril 2016, la saison est jeune de deux jours ici dans la zone 5 et il fait un temps magnifique. Le soleil  commence à prendre de la force et ses rayons ont un réel effet sur le corps et l'esprit. Le mercure lui, est plus timide. Seulement 5 degrés à midi. Sachant cela, et en voyant le niveau et la vitesse de l'eau, je ne me faisais pas d'illusion sur mes chances de prendre de la belle truitelle sur mon ruisseaux fétiche.


C'est sur ce ruisseau qu'une de mes mouches est disparue pour la première, dans une subtile ondulation des flots, laissant un amas de cercles concentriques sur l'eau et me donnant une montée d'adrénaline des plus agréables. 

En ce beau dimanche par contre, rien de tout cet énervement. J'ai bien tenté un centaine de lancés au total, en combinant nymphe et mouche sèche en indicateur, avec un mouche noyée juste sous la surface, et même avec un streamer pour prospecter les rives. Rien ne mordait et rien ne bougeait. Je dis rien ne bougeait, car même quand je prend grand soin de marcher lentement pour ne pas effrayer les truites, je finis toujours pas en voir détaler, et ce sont, évidemment, toujours les plus belles. Aujourd'hui, rien. 

J'en ai donc profité pour prendre quelques clichés, pour humer l'odeur suave du sous-bois qui se réveille. Il est encore un peu tôt pour les fougères à l'autruche, mais les vérâtres et l'ail des bois sont en plein boom.


Après un demi-heure de marche lente et paresseuse à observer les bourgeons en débourrements, les cardinaux en chaleur et à sentir enfin la fournaise des cieux et sa chaleur sur moi, j'arrivai enfin au spot pour lequel je gardais encore un mince espoir de rencontrer en personne le résident le plus indétectable des lieu : la truite mouchetée indigène. 

Le spot est en fait la conclusion d'un petit rapide naissant d'un dénivelé, se fracassant sur une immense pierre ignée et ralentissant en une fosse d'environs 2 mètres de profondeur. Le ruisseau connait une courbe à cet endroit et la partie droite du rivage est une petite plage de sable constamment renouvelé. La fosse pose quelques défis dus au fait quelle est cernée de bouleaux jaunes et de pruches qui lancent leur ramure au-dessus des flots; de vrais pièges à mouche.
 

Là non plus, pas de Salvelinus fontinalis. La saison ne fait que commencer et il reste bien des cours d'eau à découvrir. 

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